Écrire.

ÉCRITURE.

– Pique.

Ma mémoire à des trous ma mémoire a un poil dans la main si j'ai des poils dans ma tête cela veut dire que mes neurones sont entrelacées de cheveux ce qui leur donne l'aspect quelque peu confus faits de fils /oui/ ce qui les affole et les entortille telles des réactions de feux follets des brindilles floues flottantes quelque chose de cassant paradoxalement au poil que je retrouve déjà cassé dans le creux de ma main ma main ma petite main à la fibre cassée plantée au centre cette main qui se referme sur elle et l'enfonce tel un clou une écharde une péninsule ma main de nourrisson vient de se nourrir d'une aiguille car ses nerfs aiment du fond de leur petit cœur pointu ce breuvage ils reporteront le message à ma tête qui me dira tout simplement que ça pique.

– 108 LAMMES +1.

"Tu es là Plate, blanche, pâte blanche, plate planche.
J’me penche pour te voir, tout ce que tu as à me lire, tout ce que je n’ai pas à t’dire, tu m’dis rien, j’te "fuir", suis moi j’te tire que l’on soit plein pour t’écrire… vous m’aveuglez tu me tues"

Du terrain vague, on en ressort toujours différent.
On y trouve des contrastes, "vague" support de réflexions, lieu de ressentis, immense, neutralité temporelle. Equilibre entre une sorte d’humilité et de complexité ceci face à de multiples possibilités aléatoires inattendues. Décalage de points de vue hors des "sentiers battus", espace où la société n'a plus battu ses sentiers. On y discerne des sons, couleurs, matières, objets insoupçonnables pour qui personne ne porte plus d’attentions. L'appréciation des éléments est toute différente qu’ailleurs, les mêmes sensations que l'on aurait pu avoir sous un ciel étoilé... (notion d’intemporalité). Dans le terrain vague l’espace et le temps sont à la fois "tout et rien".
Savoir se perdre dans l'intemporel permet de mieux percevoir et apprécier le Temps...
Perdre la notion d’Espace-Temps « ici », "en terrain vague", permet de se ré-approprier cette notion, de mieux la comprendre comme un recul nécessaire. Une lumière, qui jaillit, s’éteint, et l’on découvre en la récupérant, un jugement juste sur cette lumière.
Alors fouiller un ciel étoilé comme un terrain vague, et leurs trésors enfouis changent le regard des hommes sur leur vie. Minuscules, ils reçoivent leur claque d’humilité.

Le commun des grandes civilisations et d'avoir su regarder les étoiles. Ceci est une chose que nous ne devons pas délaisser, nous devons apprendre à le faire, car le faire c'est savoir nous regarder nous-mêmes regarder là d’où nous venons, regarder ce que l'on deviendra, regarder, ou plutôt percevoir le Temps par le biais de la distance, distance qui nous offrira l’humilité dont nous avons besoin en ce moment face au Temps, à l’espace, à l’énergie, à la matière, à la nature, aux autres, donc à nous-mêmes.


*

– Mémoire du temps au carré.

Le Temps a une mémoire la poussière est son témoin, son omniprésence est sa force, le Temps se souvient de la poussière, elle se fixe là où le Temps passe, c'est à dire partout. Cette dernière détient les secrets de ce dernier, premier révélateur des événements non dits non vus non perçus. Pourtant si envahissante cette forme de mémoire tombée dans l’oubli, l'oubli est une tombe, tombe ou réside l'amnésie proche parent de l’ignorance. La poussière a un savoir, savons-nous que la poussière nous connaît davantage que nous la connaissons? Je n'en sais rien… mais je le sais elle est, le poids du Temps la masse du Temps (le Temps à t-il une Masse?) la matière du Temps… donc son énergie sa vie son savoir. Ces deux éléments vivent en parfaite symbiose s’accordent au futur antérieur, la poussière écrira ce qu'il s'est passé parlera le langage temporel, nous le transmettra nous transmettra ce qu'il s’est* ce qu'il a gardé en secret. La poussière est aussi espace, chaque lieu chaque Temps à sa propre poussière, c'est un repère, la signature subliminale ADN de l'Espace-Temps sachant tant ou le temps est. Elle nous fixe et nous confirme là où nous sommes, qui nous sommes par rapport à l'espace du Temps, tel un reflet nous nous apercevons tels que nous sommes ce que l’on deviendra… que poussières. Les étoiles domestiques, et, sans sextant nous orientent nous replacent en nos repères. Un carré de celles ci est un cube de celles là, ou plutôt un hyper-carré: soient deux dimensions plus une. Un espace mémoire ou l’infiniment petit l’infiniment laid l’infiniment inutile et leurs contraires se côtoient, nous prouvant que tout se vaut, que tout vaut rien que plus vaut moins. Avec imagination, inversons-les, inventons une nouvelle alchimie poétique, concrète, physique, réelle. l’identité de la poussière, l’ici maintenant et toujours, contenu dans ce « nul-part ailleurs » objet de mille métaphores du mépris, ne cessera jamais de m’instruire m’étonner. Les connaissances de la chose grise mise à terre, embarrassante « m’embarrassent » positivement…matière, dans un temps aseptisé, faussement blanc.

– Virgule seconde.

Regarder des choses, des chiffres, des litres, des lettres, formes, formées, d’informations, inframinces, semées, sur les parois, de ma pièce, sombres, illuminations, flashs, en moi, m’arrivent, en masses, sans poids, semences, incertaines, absorbées, sur un, blanc fond, me pousse à, questionner, l’inconnu, en moi, se forme, se fait, s’efface, ce fou, fractal fardeau, parfois, m’informe, formel, de formes, de fond, parfois, effort, à faire, en fonte? si peu de masses, de poix, se forment, s’effacent, ces formes, ces faces, s’empilent, ces plombs, implosent, m’épatent, possibles, périodes en proses, paRois Pyrex, parfois chaud, effrois, je sue, du Temps, en dehors, du Temps, s’étend, sept ans, dix ans, cent ans, de plomb? de l’or, valeur.



Faire avec peu dans un lieu vide, ce vide, espace, est une forme pleine, je dispose de cette énergie du vide. Peu P.E.U. soit autant de possibilités qu’il y a d’atomes, par ce nombre d’atomes, nombre relatif à de potentielles possibilités. Elles sont inombrables. Ce Monde et ces possibilités sont lumières, si le Temps et la mémoire sont des prismes, quelles en sont les couleurs? ces couleurs infinies, ces dernières constituent ce lieu, ce lieu est infini."

– [tʁa.dɥiʁ]: exercice musical.

"This text is a leader in a new text, I want write another text to write another text... We must begin the following, the goal is to talk about landscape. Like photography, landscapes will describe an evolving situation in repetition on a fixed plane, I have to write this stationary plane, which fixed plane should I find to fix his plan. The write is not obvious, can’t be commanded. But I see it, there is a clear structure thinking it’s a landscape, an horizon, it's cold this horizon is blue, hot geometric shapes are stacked in this strange world. Morning is my best shooting place. This landscape is cold, the landscape is flat it reminds me of the illustration of a science fiction book, yet like so many others. This cold morning landscape or the sky is blue-gray, the ground is gray dark trees are gray-green air is fresh to specify: the rest is clear tomorrow is unknown here and now; I can’t predict the future I can’t describe the following second part, is a fiction. The air is blue-gray herbs are dark red sky is off white geometric mass on my left, limp on my right I do not know what sense can touch them. The third scenery is better, another time: the sky is mastered trees are exhausted temperature is carbonized soils are exhausted my senses out of breath…

–César.L © 2015-2016.

Pique. 2014DSC4603- plancheTV1 plancheTV2 nuitdesetoiles carré Cesar Langlade Goute de poix —Tp00299. —César LANGLADE © 2016. #019 PRINTEMPS AVRIL nuit - César LANGLADE © 2016.


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